PROVENANCE
Galerie Dominion, Montréal
Une prestigieuse collection privée, Vancouver

BIBLIOGRAPHIE
Daily Witness (Montréal), 24 mars 1906, page 12

EXPOSITION
Possiblement exposé à l’Association des arts de Montréal, 23e Exposition printanière, 23 mars - 14 avril, intitulé Oignons, nature morte, #159

Désireux de maintenir le contact avec le public canadien alors qu’il vit en France depuis 1897, Suzor-Coté expose régulièrement ses tableaux à Montréal. Il présente en septembre 1901 une importante exposition de 65 œuvres à la Galerie Scott & Sons. Aussi envoie-t-il annuellement des œuvres au Salon du printemps de l’Art Association of Montréal (MMFA).

En 1906, il présente six tableaux, dont cinq paysages français et une nature morte. Les paysages sont commentés dans la presse tout comme la nature morte que le critique du Daily Witness présente ainsi :

"It was by his exquisite still-life work that he [Suzor-Coté] became so favorably known to the art-loving public of Montreal, and he shows an exceedingly fine example of that class of work, painted four years ago – ‘Oignons, nature morte’ (159). It is simple enough — a copper pan and a bunch of Spanish onions — but the fine sense of form, the accuracy of the composition, and the tone, together with the entire absence of dead color in the picture, stamp it as a first-class type of this kind of work, and render it a valuable object-lesson to students who wish to find out for themselves how such good effects in such objects are to be obtained."

Dès les années 1890, Suzor-Coté se fait connaître par ses natures mortes. Ses sujets, principalement de fleurs, lui fournissent l’occasion d’exprimer son talent comme le remarque le journaliste. En effet, le peintre combine un dessin sûr et un sens de la couleur qui utilise les multiples nuances qui dominent dans la composition. La matière picturale empâtée traduit d’une manière voluptueuse les végétaux. De modestes oignons, en partie pelés, retenus en botte, s’empilent auprès de la marmite. Le jaune se déploie du citronné à l’ocre, enserré par la terre d’ombre et les verts.

Le sujet fascine l’artiste qui le traite d’une manière différente la même année. Le Musée des beaux-arts du Canada conserve un tableau (18757) aux mêmes dimensions don’t l’organisation est plus équilibrée. Le chaudron de cuivre de plus grande dimension est flanqué d’un pichet d’étain qui, avec la gousse d’ail, ajoute une tonalité plus sombre à l’harmonie du tableau.

Nous remercions M. Laurier Lacroix, professeur émérite de la Faculté des lettres de l'Université du Québec à Montréal et auteur du livre Suzor-Coté: Lumière et matière, d'avoir rédigé le texte ci-dessus.

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens.

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