PROVENANCE
Paul Kuhn Gallery, Calgary
Collection privée, Toronto

BIBLIOGRAPHIE
Gilles Daigneault et Margarida Mafra, éditeurs, Molinari, Fondation Guido Molinari, 2018, essai de Roald Nasgaard, « Le théoricien du molinarisme », page 96

Pour Guido Molinari, les années 1950 sont une décennie stimulante et créative. À l'automne 1953, après une période consacrée au dessin, Molinari revient à la peinture avec une vigueur renouvelée, produisant une série de petites huiles. Il a juxtaposé des taches de couleur superposées à l'aide d'une spatule, appliquées de manière intuitive et automatiste, les taches de couleur se poussant les unes contre les autres et s’entremêlant légèrement sur les bords, remplissant ainsi tout l'espace. Sans titre est un exemple aux couleurs vives et à la texture remarquable de cette nouvelle approche.

Les tableaux de cette époque étaient considérés comme tachistes. Roald Nasgaard a écrit, en citant Molinari, sur l'intention de ces « taches éclaboussées, » qui « peuvent être situées comme de l'énergie de couleur [de sorte que] leurs interrelations créent un espace énergétique non-Euclidien de possibilités infinies ». Molinari a utilisé des tons purs, plaçant ses couleurs côte à côte dans un style d'abstraction créant ainsi une tension dynamique dans la composition. Sans titre est une œuvre exceptionnelle de cette période créative et tactile, avant que ses surfaces ne deviennent lisses, ses bords tranchants et précis avec le coup de pinceau minimal de ses séries Stripe et Quantificateur.

Traduit de l'anglais.

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens

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