LOT 129

ALC CGP G7 OSA RCA RSA
1882 - 1974
Canadien

Great Bear Lake
huile sur toile
signé
32 x 40 po, 81.3 x 101.6 cm

Estimation : 250 000 $ - 350 000 $ CAD

Vendu pour : 301 250 $

Exposition à :

PROVENANCE
Acquis directement de l’artiste par un collectionneur privé, Montréal
Par filiation à une collection privée, Géorgie
Beaux-arts canadiens, Maison de ventes aux enchères Heffel, 22 mai 2008, lot 106
Collection privée, Toronto

BIBLIOGRAPHIE
Naomi Jackson Groves, A.Y.'s Canada, 1968, page 208
Dennis Reid, Alberta Rhythm: The Later Work of A.Y. Jackson, Art Gallery of Ontario, 1982, page 28


Jackson a fait son premier voyage au Grand lac de l’Ours en 1938. Gilbert La Bine a organisé le transport de Jackson en avion jusqu’à la mine d’Eldorado à Port Radium, où l’artiste a passé six semaines à explorer et à peindre la campagne environnante. Dix ans plus tôt, quand Jackson s’était rendu jusqu’à Yellowknife, il avait exprimé le désir d’aller encore plus au nord. Explorateur intrépide, Jackson a expliqué : « Je dois être une boussole, toujours orientée vers le nord. J’appartiens vraiment au pays des caribous, pas à celui des vaches. »

D’une superficie de plus de 31 000 kilomètres carrés (12 029 milles carrés), le Grand lac de l’Ours étend ses bras dans cinq directions différentes. Cette région, qui intriguait tant Jackson, s’est formée lors du dernier retrait de la calotte glaciaire polaire il y a environ dix mille ans et compte d’innombrables lacs, collines rocheuses, de bosquets d’épinettes et de petits bouleaux. Enthousiasmé par l’immensité du pays, Jackson écrivit à sa nièce : « Le ciel est loin, et tout ce qui se passe se déroule sur plus de mille milles carrés. » Cette terre nordique, brute et vitale captiva Jackson au point où il y est retourné en 1949, 1950, 1951 et 1959. En 1949, il atterrit à Port Radium avec l’artiste Maurice Haycock et l’année suivante, toujours à Port Radium, il explore la toundra et campe près du mont Teshierpi, dans la région de Kitikmeot. En 1951, à partir du Grand lac de l’Ours, il voyage avec John Rennie plus au nord-est le long de la rivière Coppermine jusqu’aux monts September et à l’ouest jusqu’à Hunter Bay. À son dernier voyage, il s’installe à Port Radium à partir d’où il explore la baie Hornby et le lac Atnick, puis se rend au lac Rouvière dans la toundra.

Ici, les silhouettes d’arbres aux formes uniques, silhouettés au premier plan et à l’arrière-plan, sont caractéristiques des meilleures œuvres de Jackson représentant les environs du Grand lac de l’Ours. Le sol est une riche tapisserie de roches anciennes, couvertes de lichens et de mousses dans une palette vibrante de rose, de mauve, de jaune, de rouge et de vert pâle. La vision de Jackson de ce paysage incorpore un sens merveilleux de la texture et du rythme de la terre. Tous les éléments suivent un doux mouvement ondulatoire – des traînées de nuages dans le ciel aux troncs des arbres, en passant par les formations rocheuses sur les rives du lac aux couleurs éclatantes. Un ciel très couvert laisse entrer une lumière jaune-vert qui scintille sur l’eau et illumine délicatement la scène. La présence de deux caribous errant sur la rive opposée et le panache abandonné au premier plan constituent un élément intéressant de cette belle peinture.

Au cours de ses voyages au Canada, Jackson a cherché à saisir l’essence même du territoire et dans cet immense tableau, il reproduit la nature sauvage et le vaste espace qui s’ouvre au loin. Dennis Reid affirme que « les trois voyages successifs [de Jackson] au Grand lac de l’Ours et dans la toundra ont donné lieu à certaines des plus belles esquisses de sa carrière. Prises en groupe, elles sont inégalées. La nature primitive du paysage l’a séduit, avec sa vie vigoureuse au milieu de l’été qui s’accroche avec ténacité aux marges de l’existence. Rien d’étranger ne survit. Les valeurs fondamentales semblent claires. »


Estimation : 250 000 $ - 350 000 $ CAD

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens


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