Vendu pour : 43 250 $

PROVENANCE
Marlborough-Godard, Toronto
Collection privée, Toronto

BIBLIOGRAPHIE
Dennis Reid, A Concise History of Canadian Painting, 3e édition, 2012, pages 298 et 365

Jean McEwen tire son titre du poème symphonique évocateur composé par l’Autrichien Gustav Mahler au début du vingtième siècle. La partition musicale riche de Mahler trouve un écho dans les couleurs vibrantes de la composition de McEwen. Les strates multiples aux couleurs de terre de la partie centrale suggèrent les formes denses de la terre, tandis que les rouges vibrants de chaque côté de la composition évoquent la lave émanant du noyau terrestre en fusion. La complexité même des surfaces de McEwen surgit lorsqu’on compare la partie inférieure de la toile, peinte avec délicatesse, à la partie supérieure, plus dense, qui semble descendre sur la toile. McEwen donne l’impression de proposer un récit, mais c’est une narration partielle que nous, les spectateurs, devons compléter. Si la terre bouge dans cette œuvre, c’est un mouvement que nous devons trouver nous-mêmes. Feu l’historien de l’art Dennis Reid a dit des surfaces de McEwen qu’elles étaient « patinées pour obtenir la texture du vieux cuir » et « transparentes, des concentrations vaporeuses de couleurs rayonnantes ». Les deux commentaires évoquent Das Lied von der Erde. Cependant, les mots les plus révélateurs de Reid sont probablement que « McEwen recherchait une résonance riche, semblable à la patine, dans son travail », un commentaire qui s’applique parfaitement à ce tableau vibrant.

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