PROVENANCE
François de Massary, Paris (petit-neveu de l’artiste)
Par filiation dans une collection privée, Paris
Galerie Koller, Zurich, 28 novembre 1996, lot 3055
Collection privée, Paris
Acquis du susmentionné par une collection privée, 2007
Impressionist and Modern Art Day Sale, Christie’s, New York, 13 novembre 2021, lot 831
Une importante collection privée, Montréal

BIBLIOGRAPHIE
R.-M. Paris, La vie de Camille Claudel : la muse et la maîtresse de Rodin, New York, 1984, version en plâtre reproduite page 194, fig. 103
R.-M. Paris et A. de La Chapelle, L’œuvre de Camille Claudel : Catalogue raisonné, nouvelle édition revue et complétée, Paris, 1991, autre moulage reproduit en couleur page 168, catalogue no. 44.1
R.-M. Paris, Camille Claudel, retrouvée : Catalogue raisonné, Nouvelle édition revue et complétée, Paris, 2000, version en plâtre reproduite page 331, et un autre moulage reproduit page 332
A. Rivière, B. Gaudichon et D. Ghanassia, Camille Claudel : Catalogue raisonné, Nouvelle édition revue et augmentée, Paris, 2000, version en plâtre reproduite en couleur page 140, catalogue no. 44.11
R.-M. Paris et P. Cressent, Camille Claudel : Intégrale des œuvres, Paris, 2014, autre moulage reproduit en couleur page 400, catalogue no. 191

Cette sculpture a été conçue en 1894 et ce moulage a été réalisé plus tard, vers 1989.

Le dieu envolé provient de l’une des sculptures les plus ambitieuses de Camille Claudel, L’âge mûr (vers 1902), représentant un homme (probablement Auguste Rodin) enlevé à une jeune femme agenouillée (Claudel) par une vieille femme (symbolisant la vieillesse ou la mort, ou simplement une autre amante). Dans Le dieu envolé, Claudel se concentre sur la figure de la jeune femme du groupe, et retravaille sa pose et la composition afin d'en faire une œuvre autonome. Les deux sculptures ont été créées peu de temps après la fin de sa relation avec Rodin, qui a été non seulement son mentor, mais aussi son amant pendant plus d’une décennie.

Ce lot est l’une des versions ultérieures du thème de Claudel et est moulé à partir d’un plâtre découvert en Touraine en 1986. Une version en plâtre du Dieu envolé est présentée au Salon de Paris en 1894. Rodin l'avait commentée au critique Raymond Bouyer : « Puisque je suis absent du Champ-de-Mars, je veux vous demander de nous faire part de vos impressions sur mon élève, Mlle Camille Claudel, qui devrait être l’une des artistes les plus réussies avec son buste de tête d’enfant et, ma préférence, une femme agenouillée, Le dieu envolé!" [1]

1. Rodin cité dans Robert Descharnes et Jean-François Chabrun, Auguste Rodin, (Paris: Edita Lausanne, 1967), p. 126.

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens.

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